Archives Mensuelles: octobre 2010

Un moi et quelques plus tard…

Je pense que vous avez due remarquer mais je n’ai pas pu écrire ce mois-ci pour mon vrai jour, le 18. Et pour cause, le décès malheureux ( un décès peut-il seulement être heureux ?) de mon oncle et parrain le 11 Octobre. Il est mort seul, dans sa salle de bain, d’un espèce de crise cardiaque laissant seuls ses trois enfants et sa femme. Mais aussi ses parents, ses amis et sa famille. Quelqu’un de bien, vraiment.

Du coup ça a chamboulé toutes mes habitudes pendant un mois. J’avais prévu de faire un article complet sur son enterrement mais j’y arrive pas, tout ce que j’écris me dégoûte et il est hors de question que je publie quelque chose que je ne peux même pas relire.

Donc du coup, à défaut d’écrire, je lis. Je profite de mes vacances scolaires pour me cultiver un peu et pour me détendre. Faut dire aussi que je suis actuellement à la campagne et que à part se reposer et glander, y’a pas grand chose à faire.

Donc pour toi qui t’ennuie en ce dimanche, ou pour toi qui ne sait que faire de tes vacances voici une petite liste des choses que je te conseille de écouter/lire/voir.

Tout d’abord, je t’interdis de passer à côté du dernier album de Cocoon qui est juste sublime et qui me donnerait envie de chialer tellement ils ont une belle voix et une belle histoire à raconter les deux gus. Et puis ils sont à croquer tous les deux aussi. Non franchement faut que t’ailles voir. Même si le dernier album est moins surprenant/frais que le premier, il est beaucoup plus travaillé et plus qu’agréable à écouter.

Après, pour toi qui, comme moi, à une culture très limitée, je te conseille de lire mon livre de chevet à savoir : Apprendre à vivre de Luc Ferry. J’aime autant te dire que j’ai jamais vue de livre aussi bien fait. En quelques heures de lecture j’en ai appris et compris bien plus qu’en deux mois de cours de coloriage philosophie au lycée. Je ne comprends pas pourquoi on préfère nous faire lire des livres indigestes, comme le Gorgias de Platon, plutôt que de nous faire commencer par lire des ouvrages comme celui-ci qui permettent d’avoir une vue d’ensemble sur la philosophie. Enfin bon, les voies de l’éducation nationale sont impénétrables.

Sinon j’ai aussi commencé à lire le prix goncourt de la nouvelle à savoir : Concerto à la mémoire d’un ange de ce cher Eric Emmanuel Schmitt. Et là, j’ai quelques trucs à dire. J’ai pas encore finis le bouquin donc je pourrais pas te dire si c’est bien ou non mais au-delà de ses livres. Je le déteste déjà. A forçe d’entendre parler de lui, j’ai fait une petite recherche avec mon meilleur ami Google et je suis tombé sur son site où il y a des photos de son auguste personne sur toutes les pages. Je trouve sa vraiment présomptueux, limite mégalo. J’ai l’impression de voir le site de Marc Levy en pire alors que pourtant, c’est pas le même niveaux, normalement (même si je suis un grand fan de Marc Levy (je sais, Shame on me)). Enfin tout ça pour dire que je suis déjà déçu.

Pour finir, je vous conseille de regarder le film de Jim Carrey : Eternal Sunshine of the Spotless Mind qui est juste magnifique (conseillé par ma douce moitiée). Y’à rien à rajouter dessus, c’est juste Beau (avec un grand B).

Voilà, ce sera tout pour cette fois-ci et je vous dis à dans dix-huit jours.

Au fait, désolé de ne pas trop commenter (même pas du tout), je lis tous les articles mais ce mois-ci j’ai vraiment pas eu le temps. Juste le temps de lire le principal.

Automne

L’automne est là. C’est une saison que je n’aime pas. D’abord parce que les jours diminuent de manière significative. Ensuite, la météo qui varie entre beau temps, pluie, chaud, froid, parfait pour choper la crève.

Au niveau de la nature, voir, la vie ralentir, les feuilles qui changent de couleur, qui tombent et qui, une fois mouillées, deviennent de véritables patinoires, parfait pour se casser la figure que ce soit à pied ou à moto, est déprimant, comme si un cycle de vie se terminait.

Au niveau des gens, comme la nature, ils se recroquevillent, s’ouvrent de moins en moins aux autres et s’affublent de couleurs tristes comme si l’automne était synonyme d’austérité. Accessoirement, plus question de voir des gars légèrement vêtus, laissant suggérer une plastique avantageuse. Les pulls et autres doudounes vont nous priver de ces visions… A part le bout du nez, pas question de deviner autre chose…

PS: Désolé pour le retard 😐

Mais dis donc, si on est le 27, y a le redac’ chef qui cause alors !!!

Si j’en crois bien mes yeux, j’suis parti pendant trois semaines et finalement tout roule à peu près.
C’est bien ce que je pensais : il n’y a que les cimetières et les boutiques Vuitton qui sont peuplées de gens indispensables (ou prétendues telles).

Et alors, tu veux que je te raconte ? Si tu t’infliges mes écrits personnels, tu en sauras tout plein de choses bien vite ailleurs ce qui constitue déjà une bonne [sinon la principale] raison pour que je sois plus discret ici.
En revanche, une petite visite chez nos cousins et les « affreux » ricains [qui ne le sont tellement pas tant que ça] m’a permis de penser à plein de choses, de fourmiller d’idées, de m’inspirer de certains trucs de là-bas et même … de continuer à recevoir des candidatures pour rejoindre les rangs des talentueux auteurs du présent endroit !

C’est te dire si je suis regonflé à bloc et qu’on va avoir du pain sur la planche. Note donc tout de suite sur tes tablettes que ton redac’ chef est de retour, qu’il a de jolis projets, qu’il n’a pas l’intention de se laisser détourner de ses idées premières par je ne sais quelle péripétie egotique. Bref, ça va carburer et pour bien commencer, que tu sois auteur ou lecteur, y a un tout petit questionnaire à remplir pour nous aider à continuer de faire d’UNE FOIS PAR MOI la fantastique aventure que c’est déjà mais …. en mieux !!!

Bon sinon … il s’agirait que l’on m’explique enfin tout ce qui s’est passé depuis trois semaines. Forcément, il a du s’en passer des choses.
Parce que bon … moi … pendant que tout le monde pense que je feignasse au pays de la maudite Céline Dion, du sirop d’érable et de la poutine [bref que des trucs gluants qui s’accrochent bien], je ne pense pas qu’à moi. Tiens regarde … En pleine Christopher Street [la rue sensible de New-York City, j’dis ça, je ne dis rien], ne voila-t-il pas que je trouve un vibrant [mais pas trop quand même] hommage à l’un des auteurs ? Ne voila-t-il pas qu’un monstrueux ricain ose, devant mes yeux médusés, afficher une collection qui ferait chavirer notre Ditom national ? Malheureusement, mon surplus de bagages étant déjà trop inévitable, je n’ai pas cédé aux charmes mercantiles de la proposition du vendeur [« $5 for everything … 5 boxes … You should man, you should … »] ! Ouais ouais, la générosité du rédac’ chef a une limite : celle de ne pas conforter son Ditom dans sa névrose quand même … Déjà c’était $5 le truc … et puis surtout, il aurait fallu que j’appellasse le Ditom en question et là, je l’aurais réveillé et tout ça tout ça …

J’ai un peu complété mon billet au cours de la journée … désolé, le jet-lag est une bonne excuse parait-il mais moi, j’suis en plein dedans !!!

Pour la peine, tu as gagné une blagounette que j’ai entendue y a pas si longtemps. Est-ce que tu sais comment on appelle une bataille entre un petit pois et une carotte ? Un bon duel … [Bonduelle quoi !] J’te dis : Jet-lagué le redac’ chef !

Pour la peine, voici la carte postale que tu n’as pas reçue et pour cause, je ne savais où te l’envoyer !!!

Tto

Marilyn, my Marilyn

Ces derniers jours, la presse ne bruit que de la publication d’un ouvrage baptisé Fragments, issu des carnets intimes de Marilyn où, nous dit-on, l’on va découvrir l’actrice sous un jour totalement inconnu. Pourtant, à ce qu’on lit ici ou là de ces révélations inédites sur la Marilyn intime, force est de constater que cela fait vite pschiiiit. Il y a, en effet, déjà bien longtemps que les divers biographes de la star, notamment ceux qui lui sont le plus favorables, ont présenté, dans leurs différents ouvrages, cette Marilyn intime, de sorte que Fragments n’apporte vraiment rien de nouveau, en dehors de satisfaire les fans les plus accros avec un nouvel objet à posséder ou de faire découvrir la star à de nouvelles générations.

Il va aussi sans dire, comme le titre l’indique, que ça ne sont que des extraits des carnets de Marilyn et que l’on n’a pas TOUT  publié; on ne sait donc rien du contenu intégral de ceux-ci et de ce qu’on a voulu taire … bien frustrant tout de même.

Néanmoins, ces réserves mises à part, parlons tout de même de Marilyn, le but principal de cet article, ou plutôt de Marilyn telle qu’on peut l’entrevoir à travers les nombreuses publications qui ont pu lui être consacrées, en sachant que nous nous fabriquons tous notre Marilyn à usage personnel, différente de celle de notre voisin. Il en va sans doute ainsi d’ailleurs de toutes les stars vivantes ou mortes. Nous nous fabriquons tous notre propres mythes à partir de bribes de vies de personnes plus ou moins célèbres.

Marilyn est, pour moi, l’archétype de la femme déchirée entre son milieu social d’origine, celui auquel elle est parvenue, et la difficile gestion d’un personnage de blonde platine qui la renvoie au monde dont elle est issue.

En effet, Marilyn naît en 1926 à Los Angeles, dans ce que l’on appellerait aujourd’hui une famille monoparentale ouvrière – sa mère, Gladys, était monteuse pour le cinéma -, encore qu’elle vive la plupart du temps dans des familles d’accueil quand ce n’est pas à l’orphelinat, suite à la dégradation de l’état mental de sa mère. Son milieu social, du même coup, en fait l’une des rares artistes à avoir vraiment vécu la catastrophe qu’à été la Grande Dépression des années 30, ses passages à l’orphelinat résultant souvent des difficultés économiques que certaines des personnes qui l’avait prise en charge rencontraient momentanément. Du reste, c’est en tant qu’ouvrière que Marilyn est découverte, presque par hasard, dans le cadre d’une campagne de photographies destinées à mettre en valeur ces femmes américaines qui travaillent à l’effort de guerre (c’est l’époque où la propagande vante à longueur d’affiches,  « Rosie, la poseuse de rivets »),

et c’est aussi pour un calendrier destiné à un public populaire que Marilyn pose nue en 1949.

Du reste, elle fut aussi toute sa vie une femme préoccupée des choses les plus simples de la vie, comme réussir les spaghettis aussi bien que  sa belle-mère italienne, la mère de Joe Di Maggio, jardiner …

Or, à l’époque, les classes populaires sont fascinées par les héroïnes blondes platine qui peuplent les écrans noirs, dont  Jean Harlow que Grace McKee, une amie de Gladys, qui finit par prendre en charge totalement Marilyn admire tout particulièrement. Marilyn n’eut finalement pas d’autre choix que celui d’adopter, pour tenter de réussir, le modèle dominant culturellement de son milieu d’origine … et elle devint elle aussi, blonde platine, pour le meilleur et pour le pire.

En effet, très vite, elle doit faire face à des difficultés à trouver des rôles, ce qui la conduit à chercher des protecteurs, et finalement, sous leur patronage, à entreprendre tout un travail d’instruction, aussi bien scéniquement que culturellement, et certaines des rencontres qu’elle effectue durant ces années vont l’y aider: Natacha Lytess, professeur d’art dramatique du studio Columbia, Johnny Hyde, un des agents les plus influents d’Hollywood, Michael Tchekhov, neveu du dramaturge russe, plus tard Lee et Paula Strassberg de l’Actor’s studio, d’autres encore … On verra même Marilyn fréquenter assidument les milieux intellectuels de New York

où elle disparait plusieurs mois sous le masque de Zelda Zonk, totalement méconnaissable en femme démaquillée et perruque brune, et se lier d’amitié avec certains poètes comme Carl Sandburg qui offrit un jour à celle-ci une pendule qui devait orner la seule et unique demeure qu’elle ait jamais possédée et qui est celle où on la retrouva morte ou encore adopter une devise latine « Cursum perficio » pour le perron de celle-ci. Car, pour le reste, Marilyn était un personnage totalement construit; chaque fois que Norma Jeane revêtait son costume, il fallait bien compter, comme le dit Signoret, trois heures de préparation pour que la transformation s’opère.

Il faut donc imaginer ce qu’a pu être la tension permanente qui, à partir des premiers succès, a pu traverser Marilyn, entre ce qu’elle voulait être, sa volonté de s’extirper du milieu d’où elle venait, de s’intégrer à ce monde culturel qui la fascine aussitôt qu’elle l’a découvert, et ses personnages de blondes idiotes qu’on lui demande de jouer et qui la renvoient à sa condition sociale, comme si une sorte de fatalité cherchait à la rattraper (« Mais Marilyn, que tu le veuilles ou non, quoi que tu fasses et quoi que tu penses, tu es une femme qui émet des vibrations sexuelles.

Hélas pour toi, la seule chose qui intéresse les patrons des studios, ce sont les vibrations sexuelles » lui dit un jour Tchekhov à qui elle confiait vouloir être une artiste et pas une poupée érotique, un « aphrodisiaque en Technicolor » pour reprendre son expression); on imagine bien ses terreurs nocturnes, ses angoisses, cette peur qui lui colle à la peau et la paralyse parfois en plein plateau, ces périodes de doute, de dépression, d’envies de suicide aussi, et cet immense besoin d’amour.

Un psychiatre ou un psychanalyste auraient sans doute tendance à nous expliquer que, de par son enfance solitaire et dépourvue de père, c’est d’abord celui-ci qu’elle recherche à travers les nombreuses aventures et les trois mariages qui traversent sa vie. Je doute que ce soit là l’explication. Ce que Marilyn cherchait, c’était quelqu’un à admirer, quelqu’un qui puisse l’aider à se transcender, se dépasser, tout en la rassurant sur son talent, et sa capacité à être autre chose que son personnage de cinéma et elle fuyait quand la réalité ne correspondait plus à son rêve.

Fondamentalement, cela devait l’amener à se sentir gratifiée d’être ou d’avoir été la maîtresse de gens comme les Kennedy: elle se sentait valorisée, ne serait-ce que parce que ceux-ci n’hésitaient pas à parler de tout, y compris d’affaires politiques avec elle.

D’autre part, c’est aussi une femme libérée et qui étouffe dans une relation dès qu’elle s’y sent enfermée, et c’est ce qui arrivera malheureusement avec Arthur Miller. Une femme aussi qui trompe son ennui dans des relations plus ou moins longues ou épisodiques avec des amis plus ou moins célèbres, Franck Sinatra et bien d’autres.

Enfin, Marilyn, c’est encore cette femme « au coeur d’or » qu’évoque Claude François dans « Cette année-là » et dont rend compte Simone Signoret, cette Marilyn capable de garder à son service une vieille décoloratrice qu’elle fait venir de San Diego et qui prétendait avoir été celle de Jean Harlow, cette décoloratrice à laquelle revenait le soin de transformer Norma Jeane en Marilyn blonde platine au moyen d’une technique antédiluvienne, l’eau oxygénée.

Puis il y eut cette admiration pour Clark Gable. Marilyn avait toujours eu une passion pour Gable parce qu’elle l’assimilait à son père, ce Stan Gifford auquel il ressemblait et dont Gladys présenta le portrait à sa fille en lui disant qu’il était son père. Les Désaxés furent leur seule et unique occasion de jouer ensemble, dans des conditions de tournage chaotique, avec une Marilyn qui allait de plus en plus mal, portant une perruque suite à une erreur d’une coiffeuse qui lui brûla les cheveux, et un Montgomery Clift encore plus mal en point – Marilyn devait d’ailleurs un jour déclarer que c’était la seule personne qu’elle ait rencontré en plus mauvais état qu’elle – Gable mourut quelques temps après, et elle fut accusée, par son attitude, d’avoir précipité la fin de celui qui restera à jamais le « Rhett Butler » d’Autant en emporte le vent.

En somme Norma Jeane était un être qui avait soif de reconnaissance pour se venger des années de misère traversées, mais qui supportait de moins en moins ce personnage de Marilyn qui l’avait faite et avec laquelle elle avait de plus en plus de mal à cohabiter, au point de tomber sous la coupe de gens comme son psychiatre, sa répétitrice … et des médicaments qui finirent par régir sa vie. Quand elle le comprit, après l’épisode des Désaxés, elle commença à vouloir bousculer tout cela et à ne plus accepter d’être traitée en enfant. Elle acheta une maison, ses rapports se tendirent avec son psychiatre et ceux qu’il avait fait placer dans son entourage, elle voulait redevenir cette Marilyn insouciante qui aimait rire et s’amuser, avait des rêves de mère, et quand JFK voulut rompre, Marilyn jura de trouver moyen de se venger … c’est sans doute cette peur présidentielle qui devait avoir raison de sa vie et amener à ce qui ressemble fort à un assassinat.

Jerem

 

 

 

 


 

Osez, ou l’occasion ratée

Je partais à un colloque à l’étranger pour mon boulot. Je venais de passer une semaine à Paris, aussi pour le boulot, et étais un peu crevé. Mon vol n’était pas direct, je devais changer à Vienne, et avais peu de temps. Déjà, à Paris, j’avais failli louper le premier vol. Mais finalement, je l’avais eu de justesse, grâce à l’extrême dévouement du personnel de notre compagnie nationale(c’est nouveau , ça…)..

Je rentre dans l’avion parmi les derniers, et là, devant moi, que vois-je ? un minet d’environ 30 ans, aux yeux clairs, plutôt bcbg , bien propre sur lui, mais un sourire ravageur et charmeur, qui me ravage et me charme…je ne peux m’empêcher de sourire, sourire auquel il me réponds par la pareille…il est accompagné d’une femme de 50 ans, et d’un type du même âge…ses parents ???On n’est pas assis à côté , même plutôt loin l’un de l’autre….Tant pis !

En arrivant à Vienne, je n’avais qu’une heure pour le transit. Je marchais d’un bon pas dans les couloirs, je ne l’ai pas revu…et j’arrive au contrôle des passeports. Et là, boum , le voilà de nouveau, et encore petit sourire….je détourne les yeux, et fais celui qui cherche un truc, relève la tête, nos regards se croisent de nouveau…on passe le contrôle des passeports, et on se suit de loin en loin, tout en continuant à s’observer à la dérobée…Je vais pisser, tout seul…et vais à la porte d’embarquement…et là, crac, il est là : on prend donc le même vol pour cette destination pourtant peu commune. Avec un peu de chance, il participe au colloque. Avec un peu de chance, on sera assis à côté dans l’avion.

Manque de bol, on est encore loin , l’avion est plein, pas moyen de bouger…tant pis…

En arrivant à B…., je sors parmi les premiers et fonce au contrôle des visas, qui est toujours long. Je le guette, mais il n’arrive pas. Pourtant, je suis à un endroit où je ne peux le louper. Aux bagages, il n’est pas là non plus. Dehors, un taxi m’attends, je ne reverrais plus le petit blond.

Le lendemain, j’arrive un peu en avance au colloque, je dois déposer des docs diverses. Je suis en train d’installer tout ça sur une table avec d’autres collègues, quand je me retourne, et…le type de l’avion !!!qui me sourit et risque un timide bonjour auquel je réponds bien entendu…Les autres me demandent: « c’est qui , tu connais? » j’explique juste qu’on était dans le même vol…et on continuent à installer nos trucs…

Le colloque dure 2 jours. On n’arrête pas de se croiser, mais on n’arrive pas à se parler. A une pause café, je discute avec un type, je le vois qui s’approche de nous , et crac, voilà que ma « chef » déboule sur lui, et commence à le brancher. Mais « casse-toi, connasse, il n’est pas pour toi ». Et le voilà qui déblatère, ils sont juste derrière moi, je ne loupe rien de leur conversation (et du coup , ne participa qu’à moitié à la mienne), me rends compte que ce brave garçon n’en a vraiment rien à cirer de ma « chef »…et puis, je me fais alpaguer par une autre personne, et vlan impossible d’aller le voir , de lui dire « bonjour, on se connait?….tu loges où? …tu bosses où?…ah oui, intéressant…mais encore? « ..et d’aller le « travailler » aux toilettes , dans un bosquet ou dans sa chambre….Je crise….

Mes « collègues », eux, vont lui parler, pour le boulot, par hasard…J’apprendrais donc tout de lui, enfin tout ce qui est professionnel, comme lui, sans doute, aura finement enquêté pour savoir qui je suis (mais je me fais peut-être des illusions)… Mes « collègues » ne l’aiment pas trop…trop « propre sur lui » il bosse plutôt avec des conservateurs, et nous , nous sommes des « progressistes », n’est-ce pas? , donc il n’est pas trop fréquentable..Mais moi, il m’excite, et je pense que c’est réciproque…!!! En plus, il est plus malin que moi, car il arrive à s’éclipser souvent et à « sécher » des moments du colloque…A plusieurs moments, je pars à sa recherche , mais impossible de le localiser…..Il s’est peut-être trouvé un mec?

Le soir, un dîner est offert par le Président de la boîte qui reçoit. A table, on est « placé ». Evidemment, je ne suis pas à sa table. Je le repère à une autre table. Il est à côté d’un type que je connais un peu, que je n’apprécie pas trop, mais dont l’orientation sexuelle est évidente…Encore un signe….Le lendemain soir, idem: réception officielle , mais moins guindée, l’alcool coule à flot…je le vois au début de la soirée et vers 22H30, je l’aperçois qui s’en va avec « la maman » de l’avion…je rêve!!!! En fait, sa « maman » , c’est sa « chef » Apparemment, il doit devoir l’accompagner , je ne sais pas….

Je suis tout dépité, furieux contre moi. « Petit con «  me dis-je, « mais pourquoi n’as-tu pas été le voir? » D’abord, je me serais peut-être rendu compte qu’il était stupide, niais et hétéro…ensuite, ça ne m’engageait à rien…Et puis, il est beaucoup plus jeune que moi, c’était à moi de faire le premier pas, peut-être que je l’impressionnais?

Ca m’arrive souvent, ce genre de situation , où je n’ose aller jusqu’au bout: quelque chose me freine: la bienséance, ma « bonne éducation », peut-être une certaine peur, une crainte de l’échec?….pourtant, comme me le dit souvent un copain berbère, citant un poète berbère dont je dois retrouver le nom,  « Ce sont les fois où je n’ai pas osé que j’ai subi mes échecs les plus durs »

Alors , ose, osez, osons, et faisons avancer les frottements des corps, les frottements des esprits, les échanges en tout genre. Le monde en sortira grandi, …..et mon excitation, rassasiée!!!

ENCORE Lady Gaga !

Peut-on échapper à Lady Gaga? Certainement, si l’on n’écoute pas la radio, la télé, internet, la presse… En dehors d’un hiver nucléaire pour nous en débarrasser, je ne vois pas.

Autant se pencher sur son cas : Stefani Germanotta est une chanteuse américaine d’origine italienne, tiens, comme Madonna. Le parallèle ne s’arrête pas là. Toutes deux ont fini après quelques galères par comprendre que dans notre monde de paillettes, il fallait une image pour exister.  C’est qu’elle a tout fait, depuis sa sortie du couvent du Sacré-Cœur, avant de nous envahir jour et nuit. (photo de stefani G.)

Stefani Germanotta

Qui eût cru qu’elle ait pu chanter de sa belle voix avec son physique quelconque au piano d’un cabaret sans qu’elle attire l’attention de personne ?

C’est à ce moment que commence la légende : devant tant d’indifférence polie, elle aurait quitté la scène pour y revenir quelques minutes après nue comme un vers.  Succès garanti! Il était temps qu’elle comprenne que le talent ne suffit pas : Mais s’agit-il d’une de ces légendes urbaines, prenant ses racines dans la réalité?Il est certain qu’elle a travaillé entre autres dans une boîte de striptease, le reste est peut-être inventé.  Son père, entrepreneur de l’internet, lui a peut-être transmis un sens de la gestion des rumeurs,  fréquentes sur la toile.

Elle est démesurément ambitieuse, aucun doute, aussi prête à tout, visiblement. Pourtant en choisissant une chanson chantée par le merveilleux Freddie Mercury et Queen, qui en connaissait un rayon question image flamboyante, pour surnom de scène, Stefani a montré qu’elle ne saurait être entièrement mauvaise. (photo de stephen carlile)

Stephen Carlile - Lady Gaga

Lady Gaga, en hommage à la chanson de Queen Radio Gaga, exprime un goût solide: « Lady Claydermann » ou « Lady Joe le taxi« , on aurait eu plus de mal, non? Sa première maison de disque ayant ( avec beaucoup de flair,lol) mis fin à son contrat au bout de trois mois, elle a saisi qu’il allait falloir en montrer davantage que son seul talent, vêtue comme tout le monde, chantant sur de la musique electro.

La musique electro, c’est branchouille mais pas très grand public, donc Lady Gaga ne pouvait atterrir que dans la pop. Avec un vrai nom de scène et une musique populaire, les chances s’amélioraient.

Elle se mit à appliquer dans le texte les recettes du grand Freddie : changements de costumes qui font le spectacle, ne pas hésiter à se mettre le public gay, précurseur et néanmoins midinette, dans la poche. Ce fut enfin le succès.

Comme Freddie Mercury, elle sait écrire des tubes et donner de la voix. Réussir dans la pop de nos jours, c’est faire une mise en scène, des décors, un maquillage, des costumes, un scénario qui forment un tout avec la musique. Être accompagnée par un bon producteur comme Akon, ça aide aussi, comme se faire épauler par une équipe de créatifs marketing connue sous le nom de « Haus of Gaga ». Sa musique n’est pas révolutionnaire, pour l’instant on n’est pas en face de Queen, Michael Jackson ou même Prince, mais eux même n’ont pas écrit leurs chef-d’œuvres dès le premier tube.

On peut encore la confondre avec toutes ces stars éphémères dont le nom finit en « a ». C’est néanmoins de plus en plus difficile.  Seul l’avenir peut dire jusqu’où la Lady ira. Remarquons que son premier tube Just dance a déjà plus de deux ans (mais que de chemin parcouru), et que l’ascension de Gaga continue. (photo de michael spencer)

Michael Spencer - Lady Gaga (Bad Romance)

Ses clips font parler, c’est bon signe, et on voit dans lesdits clips plus de marques qui sponsorisent la chanteuse que dans la fameuse coupure pub du Superbowl. Or les marques mondiales sont réputées pour leur sens de la rentabilité. Elle a également obtenu la bénédiction d’Elton John, qui n’est pas un inconnu.

Sa petite entreprise, comportant service marketing, ventes, etc, va plus loin dans la gestion de l’évènementiel que tous ses prédécesseurs, de Madonna à Mylène, en cela elle a déjà dépassé ses ainés!

Et vu qu’elle annonce son troisième album, « Born this way » pour début 2011,  il vaudrait mieux s’habituer à l’entendre, la brune rousse blonde hétérohomobisexuelle, dans ce coin de la galaxie.

Mais lorsque le monde entier a appris que la France était « à feu et à sang », elle a prudemment annulé ses concerts à Bercy prévus ce weekend et en décembre.  Se cacherait-il finalement une petite femme fragile derrière cette machine à tubes?

Flyde

Dessous à deux sous !

Je les préfère un peu coquins, doux sur la peau, et soie yeux pour le regard de mon amoureux !

 

Je sais bien qu’il y a ceux qui les préfèrent pratiques, solides  et faciles  à manipuler…

*

Il fut un temps que les moins de vingt ans et même tous les autres n’ont pas connu, une époque ou l’esthétisme avait déjà  une toute petite place…

Une époque où les femmes prenaient tout leur temps pour se déshabiller où se faire aider par des mains expertes !

 

 

Quant aux homme, ils pensaient plus à mettre leurs muscles en valeur que leurs bijoux de famille !

Voici un ancêtre du string…

Et un ancêtre du boxer !

Monsieur Fier à bras aurait dû enlever ses chaussettes 🙂

Rien n’a beaucoup changé, le cerveau est resté le même, miniature pour quelques uns, et le GPS est toujours dans le slip 🙂

Passons aux choses sérieuses !

Que pensez-vous des dessous de cette belle brochette d’athlètes…

Mis en valeur ou pas ? 🙂

Petit soucis de lavage sans doute, problèmes à l’essorage !

Et pourtant la réclame nous affirmait une bonne tenue à l’ébullition, mais ça dépend  laquelle 🙂

Je comprends mieux ce que veux dire un polichinelle dans le tiroir 🙂

Les femmes avaient déjà beaucoup plus d’accessoires que les hommes !

Et leurs mères avant elles devaient en faire des sacrifices pour avoir de si jolies fesses 🙂

Tiens le soutien gorge de Madonna 🙂

 

Poitrines tournées vers le ciel, seins qui pointent comme à la pétanque 🙂

A la même époque Messieurs vous étiez fiers de vos Kangourous, bien pratiques  pour les câlins en voiture et pour se chauffer les mains 🙂

Un slip qui aurai pu faire gagner le Paris Dakar à quelques uns !

Le seul, le vrai, le tout terrain 🙂

Suspension, suspension, ça dépend de l’âge aussi !

*

Un grand pas pour les femmes avec une gaine révolutionnaire, la fameuse Scandale !

Comparer un sous vêtement à de la pelure d’oignon 🙂

 

Un joli modèle pour les jeunes filles !

Mais je n’ai jamais porté ça moi 🙂

J’aime beaucoup cette réclame qui nous annonce que ce slip de bain  ne prends pas l’eau, qu’il sèche comme un courant d’air, qu’il sait rester frais au soleil, et chaud l’hiver alors 🙂

Impossible de s’enrhumer de ce côté là !

Et puis à la fin des années 60 la couleur arrive à la télévision, enfin !

Et soudain tout devient  plus artistiques !

Les femmes portent de belles culottes assorties à leurs Tupperwares 🙂

Grandes et belles, mais non messieurs,  je ne  parle pas de vos attributs, quoi que 🙂

Et le must à cette époque, la cravate assortie au slip 🙂

Aujourd’hui j’espère messieurs que vos chaussette ne sont pas blanches, mais jumelles avec vos jolis boxers…

 

Le mois prochain, il sera question des produits de beauté, nous sommes toutes et tous concernés 🙂

*

En attendant je me demande ce que ce petit garçon fait là…

En plus il ne porte rien 🙂

Il a préféré les filles aux manifs, chacun son truc 🙂

Je vous embrasse fort !

 

 

 

Virginie

 

 

Une vie à l’affiche

Depuis le 16 septembre dernier, un spectacle musical traçant la vie et la carrière de Mike Brant est à l’affiche à Paris (si vous souhaitez plus de détails sur le spectacle, allez voir le site du Théatre Comédia).

Je n’ai assisté à aucune une représentation de ce spectacle, je serai bien en peine de vous en présenter mon avis.

Mais à cette occasion, je vous propose de dérouler ensemble la carrière fulgurante de cet artiste et de faire découvrir ou redécouvrir ses plus grands succès…

En effet, pour les plus jeunes (euh non, je ne suis pas si vieux que ça, ne soyez pas désagréables!), la carrière de Mike Brant s’est arrêté brutalement le 25 avril 1975, il avait 28 ans…

Mais reprenons l’histoire depuis le commencement…

C’est à Théhéran en 1969, au cours d’un spectacle, que Sylvie Vartan accompagnée de son secrétaire-partenaire Carlos repère un jeune artiste de 22 ans qui se fait appeler Mike Brant (de son vrai nom Moshe Brand).

En entendant sa voix, Sylvie Vartan lui propose de venir à Paris pour tenter sa chance. Après une semaine faite de déception, il est sur le point de rentrer en Israël.

Carlos lui propose de s’occuper de lui. Il lui  présente des auteurs et compositeurs convaincu du talent du jeune Mike.

Les événements s’enchainent à partir de là très vite. Une rencontre avec Jean Renard, l’un des compositeurs de Johnny Hallyday est décisive. Ce dernier lui propose une chanson qui sera un succès de l’année 1970 : Laisse-moi t’aimer. Il signe pour l’occasion un contrat de cinq ans chez CBS.

Lors de son premier passage télévisé pour le réveillon 1970, le standard de l’émission explose littéralement. La carrière de Mike Brant en France semble bel et bien partie.

Début 1971, Mike fait un triomphe au Midem. Cette année-là, il sort trois 45 tours : Nous irons à Sligo, A corps perdu, La fille à aimer, et un album qui se vendra à 380 000 exemplaires.

  • Nous irons à Sligo
  • A corps perdu

Il passe en novembre 1971 durant 17 jours de suite à l’Olympia en première partie de Dalida.

C’est au printemps 1972 que Mike Brant interpréta le titre qui sera son plus grand succès. Ecrit par Michel Jourdan Claude François, Régine, Richard Anthony avaient songé à l’enregistrer, mais c’est finalement Mike Brant qui en fera un succès. Qui saura.

Et ce succès permet même à Mike Brant de dépasser Cloclo dans le référendum annuel du magazine Hit!

Après avoir chanté sur les mélodies des autres, Mike Brant décide de composer lui-même sa musique. Sa première mélodie est habillée de mots par Richard Seff et devient C’est ma prière, un titre dont le lien de parenté avec My prayer des Platters est évident.

L’année 1973 voit naitre trois succès désormais devenus incontournables:

  • Rien qu’une larme
  • Tout donné, tout repris
  • Viens ce soir

Au printemps 1975, Mike Brant enregistre l’adaptation du célèbre tube de Feelings, sous le titre Dis-lui dont il est convaincu qu’il lui permettra de faire l’Olympia mais cette fois en vedette…

Il n’aura jamais l’occasion d’écouter la version finale de cette chanson qui sera un titre posthume.

Mike Brant perd la vie le 25 avril 1975. Il avait 28 ans…

 

Waquete

Rencontre autour de…

En zappant sur M6 (oui ça fait bien de dire qu’on ne regarde jamais la télé, on se contente de zapper, c’est bien connu), en zappant donc sur M6, je tombe sur un mini reportage sur une nouvelle forme de speed dating.

Les participants se rencontraient autour de la cuisine, au lieu de se trouver face à face dans un bar sans sujets de conversations, ils prenaient un cours de cuisine, en couple, en changeant de partenaire à chaque recette. Forcément on trouve des sujets de conversations, on rigole…

Ensuite on voyait un couple de trentenaires, forcément beaux tous les deux, qui s’étaient rencontrés comme ça et disaient que c’était génial, depuis ils écument les restaurants, en plus ils étaient minces tous les deux Grrr !

Le jeune homme disait qu’il n’appréciait pas les filles qui chipotent au restaurant, le style « non merci pas d’apéritif, non c’est trop pour moi le confit, je prends une salade ». Je comprends parfaitement le garçon, moi même je déteste aller au resto avec une copine qui ne veut rien manger… Et d’ailleurs  j’aimerais pas être un homme, car c’est le cas de beaucoup de femmes ! Les hommes sont plus souvent de bons vivants à table !

Trêve de blablas, je n’aime ni les speed trucs, ni les sites de rencontres, ceux qui me lisent ou me connaissent le savent, mais je trouve qu’il y a aussi une bonne façon de rencontrer autour de…

La danse ! Depuis que je prends des cours de danse latino, je m’éclate ! Pendant longtemps il y avait plus de femmes que d’hommes dans les cours, maintenant les  hommes libres ont bien compris l’intérêt des cours de danse, vu le nombre de femmes ! Et souvent il y a plus d’hommes que de femmes ! Génial !

Je danse avec de charmants jeunes hommes, il y en a de tous les âges, de toutes les tailles, il n’y a que l’embarras du choix !

Et bien sur je me fais plein de copains. Et dans la danse il  y a un gros bonus : on en fait pas que discuter et boire un verre entre copains, voilà que tout à coup le copain vous dit : « viens » et il vous prend dans ses bras viril pour danser !  Je suis souvent dans le bras de mes copains, si c’est pas le top ça !

Et être deux ou trois fois par semaine dans les bras d’un beau mâle viril, que demander de plus ? Je sens que vous êtes tous verts et vertes de jalousie !

La danse c’est tactile, c’est la sensualité, la facilité de rapprochement, le prélude à l’amour. À mon sens, il n’y a pas mieux pour se rencontrer !

Louisianne

Au pays de Bharati

Chers Lecteurs,

J’ai bien senti que vous étiez friands de voyages et découvertes…. moi aussi! Je crois d’ailleurs que je ne vis que pour découvrir le monde.

Si demain « Fourchettes et Sac à dos » (sans le côté je goutte à des trucs totalement dégueux..) ou Echapées Belles » devaient me contacter pour me proposer de les suivre dans leurs aventures, je sauterais sur l’occasion!! sauf que ça n’arrivera jamais même si l’espoir fait vivre, là ça relève de l’utopie la plus totale… enfin pour le moment!! =))

Bref, je suis une fan de voyage et j’avoue que je ne supporte pas ces soi-disant « voyageurs » qui préfèrent reste dans leur hôtel à siroter leur cocktail sans alcool et qui se permettent de parler sur la culture de tel ou tel pays… j’aimerais les gifler… mais pas de violence voyons…

Je suis donc plutôt routarde que pince cul.

Alors j’aimerais juste vous faire partager le sentiment que j’ai ressenti lorsque je suis allée en Inde du Nord l’année dernière.

Je pars en voyage avec deux autres amis avec qui je m’entend parfaitement bien tant sur les pays qu’on veut visiter et les cultures qu’on veut découvrir que sur la manière d’appréhender nos voyages. Nous ne nous considérons pas comme des « touristes » au sens le plus courant du mot avec toute la connotation péjorative qu’il peut trainer… non… on se considère plus comme des curieux.

L’intérêt de voyager réside principalement dans la découverte de cultures différentes, de vision du monde différente, des moeurs différentes… bref une vraie révolution!

Ca peut paraître cliché de dire tout cela, ce sont les discours habituels mais lorsqu’on le vit profondément, on se rend compte de l’absurdité de certains modes de pensée ou tout simplement de la chance d’être né en France, pays des droits de l’homme, de la sécurité sociale, de la retraite, de la protection de l’emploi, de l’égalité, de la liberté.

Oui, il faut le reconnaître, les droits de l’homme sont plus significatifs pour nous occidentaux qui vivont dans des pays où il fait bon vivre que dans des pays dits pauvres où tout reste à construire encore…

Soyons pour une fois, heureux de vivre chez nous, en France, pays tant critiqué même par moi! Apprenons à être humble face à nos certitudes, nos croyances, nos désirs et nos déprimes…

Oui, il fait bon vivre en France, malgré l’actualité débordante, malgré nos raleries!! Et ça je m’en suis rendue compte en voyageant…

Je ne crois pas que la préoccupation première des indiens soit la retraite à 60ans ou 62ans, vu que eux, n’en ont pas de retraite…. ni même de savoir si la trou de la sécurité sociale va être comblé dans les années qui arrivent vu que eux, n’en ont pas de sécurité sociale… ni même de savoir s’ils vont pouvoir partir en voyage l’année prochaine parce que la crise a fait quand même mal et qu’on n’a pas eu noptre bonus cette année… non ils ne se posent pas ces questions là bas, parce qu’il n’y a pas de sécurité de l’emploi, de droits de l’homme aussi développés qu’en France, de bonus sur objectifs…

Non, là bas certaines personnes meurent de faim, ne peuvent pas se soigner car ils n’ont pas les moyens de payer le médecin, leur seule préoccupation est souvent de savoir ce qu’ils vont bien pouvoir manger ce soir, si leur brebis vont leur donner du lait… oui leur première préoccupation est de se nourrir…

Alors, oui, certains indiens ont les même préoccupations que nous puisqu’ils font partie des hautes castes…. mais ils ne représentent qu’une partie infime de la population indienne!

Avant de partir en Inde, on nous a prévenu à plusieurs reprises de faire attention car nous allions revenir bouleversés. On s’est inquiétait, on s’est préparer psychologiquement à voir une grande misère …

Et en effet, nous avons vu des situations et des personnes qui resteront gravées à jamais. La misère est sans commune mesure avec celle qui sévit en France…

Mais finalement, ce qui est le plus bouleversant, c’est la manière dont ils appréhendent cette misère… Malgré leur pauvreté, ils sont heureux, simple et profitent des joies que la vie peut leur offrir. Ils sourient, ils sont curieux, ils parlent avec nous…. jamais nous n’avons ressenti d’agressivité, de méchanceté, de mépris!

Oui ils mendient, oui ils quémandent mais ils sont très respectueux des gens qui les entourent… et ça c’est le plus bouleversant.

Ces gens ont mille raisons d’être plus malheureux que nous selon nos critères de vie, et pourtant je suis sûre qu’ils sont mille fois plus heureux que nous!!

Ce voyage a été de loin le plus bouleversant de ma vie, en effet, non pas d’avoir été choquée par la misère, mais par la formidable leçon de vie qu’ils nous ont appris à nos dépends…

Il faut savoir rester humble face à ce que la vie nous offre, et surtout de jamais considérer que ceci nous ai dû car ce n’est pas vrai!!

Et juste accessoirement, c’est un pays magnifique!

Avis aux voyageurs!

Lilli