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Quoi de neuf : La sève monte.

Révolutions, massacres, tueries, faillites des états,  remaniements ministériels, scandales, inflation, chômage, prix de l’essence, pouvoir d’achat, tremblements de terre, tempêtes, inondations, réchauffement climatique, j’en passe et des meilleures, voilà le lot quotidien des informations de la planète, alors, malgré tout restons optimistes. Ça sent la fin, la fin de l’hiver. Les perce neige commencent à faner.

 La sève monte. Tous les prémices sont là. Les jardiniers des villes comme les jardiniers du dimanche ont planté des violettes dans les massifs.

On voit les premiers bourgeons sortir des arbres et des plantes,  les jonquilles et les primevères  pointent le bout de leur nez. Les prés commencent à reverdir. On recommence à entendre les oiseaux chanter le matin, les merles ont attaqué la saison des amours. Quand on part travailler, il fait déjà jour. Certains téméraires ont ressortis leur moto. Alors laissons-nous bercer par un peu de poésie : 

Premier Sourire du Printemps de Théophile Gautier

Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et cisèle des boutons d’or.

Dans le verger et dans la vigne,
Il s’en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l’amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui descend au jardin désert,
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.

Tout en composant des solfèges,
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l’oreille au guet,
De sa main cachée il égrène

Les grelots d’argent du muguet.

Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
Il dit : ‘Printemps, tu peux venir !

Et aussi par une jolie chanson :

 

Que ce printemps apporte du soleil dans votre cœur.

Gouli.

Quoi de neuf: 1 an deja

J’avais prévenu le « Redac chef » que je ne pourrais pas poster aujourd’hui car je n’avais plus de connexion Internet mais j’ai réussi à refaire fonctionner celle de mon portable et j’ai donc écrit une petit bafouille en vitesse pour ne pas rater cet événement.
Double anniversaire puisqu’aujourd’hui on fête les un an de « Une fois par moi » et que moi je fête les 6 mois de participation à ce blog. Comme je n’ai pas l’inspiration ni l’humour de certains de mes co-bloggeurs ou bloggeuses je vais vous donner la recette du gâteau d’anniversaire que j’ai eu à chaque passage d’une année à l’autre dans ma jeunesse. C’est ma grand-mère qui réalisait ce gâteau très léger :
Le gâteau mousseline
Ingrédients
6 œufs
150 grammes de fécule de pommes de terre
300 grammes de sucre
Un peu d’eau de vie de fruits (genre kirsch, prune ou mirabelle)
De la gelée de groseilles, de framboise ou de mûres
Du chocolat noir.
Réalisation
Séparer les blancs des jaunes. Réserver les blancs
Dans un grand saladier mettre le sucre, les jaunes d’œufs et environ une cuillère à soupe d’eau de vie.
Avec une cuillère en bois mélanger bien le tout en tournant régulièrement jusqu’à ce que le mélange devienne presque blanc et fasse le fil. En soulevant la cuillère au-dessus du saladier ce qui est sur la cuillère doit tomber en fil et non pas par paquets. Cela prend un bon ¼ d’heure.
Ajouter ensuite la fécule en pluie en la tamisant avec une passoire. Mélanger bien pour que l’ensemble soit homogène et ne fasse pas de grumeaux. On peut s’aider d’un fouet pour obtenir un meilleur résultat.
Monter les blancs en neige très ferme. Les ajouter à la préparation en soulevant bien avec la cuillère.
Mettre le mélange dans un moule à biscuit beurré et fariné et faire cuire à four très doux (environ 150°C) pendant environ ¾ d’heure.
Démouler immédiatement en retournant le moule sur une voilette et laisser le gâteau refroidir.
Couper en deux à l’horizontale avec un grand couteau à pain. Recouvrir le cercle du bas avec la gelée de fruits.
Remettre le cercle du haut pour reformer le gâteau.
Dans une casserole faire fondre le chocolat avec un peu d’eau en remuant et étaler avec un couteau sur l’ensemble du gâteau. Voilà c’est prêt.
Ajouter LA BOUGIE d’ « Une fois par moi » et déguster entre amis avec un verre de gewurztraminer ou, comme je ne suis pas chauvin un verre de Maury qui se marie très bien avec le chocolat.
Longue vie à notre blog et bon anniversaire à tous.

Et du coup, je vais être en retard au boulot.

Quoi de neuf. De l’informatique

Je travaille depuis toujours dans l’informatique industrielle. Les premiers calculateurs dont je me suis occupé étaient des HP1000 qui possédaient une mémoire à tores gigantesque de 32 Kilooctets et qui tenaient si mes souvenirs sont bons sur 12 cartes électroniques. Une dizaine d’autres cartes assuraient les calculs arithmétiques et les interfaces. Toutes les communications se faisaient en parallèle. Les programmes étaient enregistrés sur des bandes perforées et le chargement des programmes se faisait par des lecteurs optiques. J’étais content quand une bande se déchirait. On avait des petits bouts de scotch perforés pour recoller les morceaux.

Bande perforée

Les imprimantes matricielles Télétype (d’ou le terme TTY pour les informaticiens) étaient des monstres de mécanique bourrées de ressorts, de marteaux et d’électroaimants. J’étais émerveillé de voir bouger toutes ces choses pour qu’apparaisse un texte alphanumérique sur un listing. Je l’étais moins quand il fallait mettre les mains dedans et corriger leurs fréquents caprices. Sur le côté il y avait un « puncher » qui permettait de perforer les bandes lors de modifications de programme.

Au fur et à mesure de l’évolution des techniques la capacité mémoire des calculateurs et leur vitesse de calcul a augmenté. Sont aussi apparus les supports magnétiques de sauvegarde d’abord par bande puis par disquette. Les premières disquettes que j’ai utilisé étaient au format de 8 pouces sur lesquelles ont pouvaient stocker 256 KOctets de données.

Les imprimantes ont aussi évolué. Sont apparues les imprimantes à marguerite.

Le premier PC bureautique que nous avons eu au travail en 1987 était un IBM PS2 doté d’un disque dur de 2Moctets. Bien que disposant de Windows 2.0, tous les logiciels que nous utilisions tournaient sous DOS. On pouvait faire un peu de traitement de textes avec Visio4, nous avions une base de données DbaseIV et un tableur Lotus. L’utilisation de la souris était réduite à sa plus simple expression et pratiquement toutes les commandes se faisaient avec des raccourcis clavier. Il avait couté 50000 Francs avec une imprimante matricielle, soit 9700€.

Mon premier « ordinateur » perso si tenté que l’on puisse appeler cela un ordinateur a été un Commodore 64.

Je disposais d’un lecteur de cassettes et il fallait avoir quelques rudiments de « Basic » pour charger les jeux. On essayait de pomper les jeux des copains en faisant des copies avec des lecteurs à cassette audio, mais c’était rarement concluant. J’avais fait une valise en bois pour caser tout le  « barda » et le weekend quand je rentrais chez mes parents on branchait l’engin sur la télé de la maison familiale et nous passions nos dimanches après midi avec mes sœurs à faire traverser une rivière à des grenouilles sans qu’elle se fasse dévorer par des crocodiles.

Par la suite j’ai suivi l’évolution de l’informatique. Le minitel m’a coûté une fortune en communications téléphoniques en allant chatter sur des 3615 pas tous recommandables.

Dans le milieu des années 90, j’ai eu ma première connexion Internet avec un modem 56K Lucent intégré à l’IBM que je m’étais offert avec ma prime de Noël. Ah le bruit de la connexion du modem m’ouvrant sur le monde :

Je téléchargeais déjà des images et elles apparaissaient ligne par ligne sur mon écran 15 pouces. Je m’amusais déjà à faire des sites Internet sur Geocities et sur Multimania. Je gribouillais des lignes de langage HTML. J’utilisais un logiciel québécois dont je ne me souviens du nom très bien fait pour l’époque. J’allais chatter sur Caramail. Puis sont apparus progressivement l’ADSL de plus en plus rapide même si dans ma campagne je n’en suis encore qu’à 8MO. Et maintenant on a son blog perso, ses comptes Twitter et Facebook. On apporte sa petite contribution à un blog collectif comme celui-ci qui fait se croiser des gens de toutes les régions et de (presque) toutes les générations. On met des commentaires sur les blogs perso de gens dont transparait au travers de leurs écrits toute la personnalité, toute la sensibilité, tout l’humour, toute la gentillesse et au travers de la blogosphère on s’aperçoit parfois que se lient des liens d’amitié non plus virtuels mais bien réels. Quand vous lirez ces lignes, j’aurai rencontré en chair et en os pour le première fois un blogueur dont j’apprécie le site très vivant, plein d’humour et débordant d’énergie.

Gégé

Quoi de Neuf: A l’approche de Noël.

Vous allez dire que je ne parle que du passé, mais avec mon age déjà canonique on se remémore les moments les plus joyeux de ses jeunes années et quelle meilleure période que l’approche des fêtes de fin d’année pour en parler. Dans ma famille très catholique, ce n’était pas le Père Noël qui apportait les jouets mais le petit Jésus. J’habitais dans les Vosges (oui je sais vous allez tous penser à l’affaire Grégory qui fait passer les habitants de ce département pour des demeurés) mais ma famille avait une longue tradition alsacienne et cette tradition était encore très vive au moment de Noël. Ma grand mère strasbourgeoise qui habitait avec nous dans la maison familiale (en fait nous habitions dans sa maison) se chargeait d’organiser tous les préparatifs de cette fête. Et elle y mettait du cœur. Quelques semaines avant la fête elle condamnait une pièce de la maison pour y mettre le sapin décoré et les cadeaux et elle commençait à fabriquer les petits gâteaux alsaciens : Les « Bredalas ». Comme tout dialecte non écrit l’orthographe de ce mot diffère suivant le village ou on se trouve mais l’idée est la même : Des petits gâteaux de toute forme et de toute composition. J’ai souvenir de 4 ou 5 sortes, mais elle en fabriquait des quantités industrielles et nous en mangions jusqu’à Nouvel an. A mon adolescence, je l’aidais à les fabriquer et je m’empiffrais de la pâte crue de ces gâteaux. Je vous livre quelques recettes que je tire d’un carnet plein de jaune d’œuf, de farine et de pâte.
Pour confectionner ces gâteaux on utilise des découpes de toutes les formes, certaines que je possède datent encore de ma grand mère :

Découpe pour petits gateaux

Moules

Voici quelques recettes:

Les Butterbredele :

250 grammes de beurre

250 grammes de sucre

500 grammes de farine

4 œufs entiers

Dans une terrine en terre ou un gros saladier, mélanger la farine et le beurre découpé en petits morceaux, ajoutez le sucre, puis les œufs un à un en mélangeant bien pour obtenir une pâte homogène. Laissez la pâte reposer 2 heures au réfrigérateur.

Etaler la pâte sur une plaque farinée (j’utilise une plaque en bois assez grande trouvée chez Ikea)  avec un rouleau à pâtisserie pour arriver à  une épaisseur d’un peu moins d’un centimètre. Avec les moules (ou à défaut avec un verre) découper les petits gâteaux et les déposer un à un sur une plaque beurrée. Dorer le dessus au pinceau avec un jaune d’œuf mélangé avec un peu d’eau. (Garder le blanc pour la suite). Cuire au four à environ 200°C pendant quelques minutes en surveillant bien la cuisson. (Ils deviennent vite noirs si on ne surveille pas). Pendant la cuisson de la première plaque, préparer la suivante en reprenant les restes de découpe et de la nouvelle pâte  jusqu’à épuisement. Déposer les petits gâteaux cuits au fur et à mesure sur une voilette pour les laisser refroidir.

Les Schwowebredele (Petits gateaux souabes, la région allemande juste en face de l’Alsace):

250 grammes de farine

250 grammes de sucre

2 œufs

250 grammes d’amandes pilées (je passe des amandes entières avec leur peau au mixer, c’est meilleur que les amandes mondées qu’on trouve dans le commerce)

250 grammes de beurre

1 paquet de levure chimique (chez nous on dit de la levure alsacienne)

1 paquet de sucre vanillé.

2 cuillères à café de cannelle en poudre

1 pincée de muscade  (le mélange à pain d’épices peut remplacer les deux derniers ingrédients)

des écorces d’orange confites découpées en petits morceaux.

Le principe est le même que pour les petits gâteaux précédents pour la confection de la pâte et la cuisson.

Les Anisbredele

600 grammes de farine

500 grammes de sucre

6 œufs

30 grammes d’anis étoilé en grains

1 pincée de carbonate d’amonium (on en trouve assez facilement dans les magasins spécialisés, c’est de la levure en fait)

Dans une terrine mélanger les œufs et le sucre avec une cuillère en bois jusqu’à ce que le mélange blanchisse et fasse le ruban (le mélange formé doit tomber de la cuillère en ruban et non pas en paquet). Ca prend un certain  temps et il faut y mettre de l’énergie. Ajoutez l’anis, et la farine (mélanger le carbonate d’amonium avec la farine). On doit obtenir une pâte assez épaisse.

Sur une plaque beurrée et farinée, déposez des petits tas (une grosse cuillère à café). Laisser reposer au minimum une nuit à la chaleur (en hauteur dans la cuisine par exemple)

Le lendemain faite cuire à chaleur moyenne pendant quelques minutes. Comme précedemment, il faut suveiller la cuisson.  Normalement les pains d’anis font « la boule ». Le bas est plus foncé que le dessus qui est presque blanc.

Voila ceux que j’ai fait la semaine dernière. (Je n’ai pas encore fait les premiers).

Schwowebredele

Anisbredele

Et comme je vous parlais de blancs d’œuf pas toujours utilisés, moi j’en fais des meringues. C’est très simple. Vous montez les blancs en neige très ferme en y ajoutant du sucre. Je n’ai pas la quantité car je l’ajoute au jugé (mais il n’en faut pas beaucoup). Vous déposez ce mélange sur une plaque beurrée en vous servant d’une cuillère à soupe pour estimez la taille de la meringue. Ensuite vous mettez à four très très doux. Les meringues ne doivent pas cuire, elles doivent « dessécher » tout doucement jusqu’à qu’on aperçoive une légère coloration.

Gardez tous ces gâteaux dans des boites métalliques. Il y en a de très belles comme celles de Hansli que j’ai acheté dans un magasin spécialisé de Colmar:

En regardant mes livres de cuisine (y compris les manuscrits), je me suis aperçu que toutes les quantités étaient vraiment approximatives et j’espère avoir collé au mieux avec la réalité.

Mes gâteaux n’ont certainement pas la beauté de ce qu’on trouve dans les patisseries, mais j’aime les offrir. C’est l’essentiel pour moi.

Joyeux Noël à tous.

Gégé

Quoi de 9 – Underwear’s fanatic.

Je me posais la question du post que j’allais publier le 9 du mois de novembre et comme Virginie m’a un peu grillé mon idée, je me suis dit que j’allais persévérer et poursuivre l’histoire récente de l’évolution du sous vêtement masculin (pour le féminin, je l’invite à continuer car je ne suis pas à proprement parler un spécialiste même si la gente féminine est majoritaire dans ma famille : 4 sœurs – 5 nièces – pas de frère – pas de neveu – Encore heureux qu’un petit neveu est arrivé pour rehausser la moyenne). Ces dernières années le nombre de marques qui fabriquent des sous vêtements masculins a explosé. Dans ma jeunesse, je portais le bon vieux slip en coton rayé blanc basique avec un élastique que ma mère retendait ou changeait quand il était usé.

A l’adolescence, les slips de couleur ont commencé à apparaître. Etant proche d’un magasin d’usine qui fabriquait des slips , j’ai eu droit à en porter car c’était beaucoup moins cher d’en acheter là. Quelques marques ont commencé à émerger dans le monde de la lingerie masculine. Les slips Eminence étaient le summum du luxe (j’empiète dans le domaine de Virginie pour la photo).

Au début des années 80 le style pas encore appelé « metrosexuel » est apparu et les publicités sont devenues de plus en plus sexy. Marky Mark dans les publicités pour les slips Calvin Klein.

Les formes ont commencé à se diversifier. A côté des coupes classiques sont apparus les boxers, les strings, les jockstraps (surtout aux Etats Unis). Quel gay n’a pas fantasmé sur le jockstrap Bike

A l’époque de la mondialisation certains pays se sont fait une spécialité dans la fabrication de sous vêtements masculins. Outre les Etats Unis, l’Australie en est un. Qui ne connaît pas la marque Aussiebum qui a aussi révolutionné par ses couleurs et ses motifs la lingerie masculine.

Certains sites se sont fait une spécialité du sous vêtement masculin.

http://www.guysunderwearblog.com/

http://www.underwearfanatic.com/

Et pour ceux qui ne sont pas trop gâtés par la nature il y a maintenant des technologies qui permettent de mettre en valeur :

Le devant :

Ou le derrière :

Nota: Je ne suis pas macqué avec aucune des marques citées et si il y a problème je supprime les photos de ce post.

De l’humain

Je bosse dans une usine qui utilise une grande quantité de matière première stockée sur de grandes aires goudronnées et parfois sous des hangars
En croisant un collègue ce jour, désormais à la retraite, je me suis dit qu’il fallait que je m’intéresse à son histoire. Ce collègue était électricien. Il bossait dans le régime des 5/8 soit 5 équipes :2 jours le matin, 2 jours l’après midi, 2 jours la nuit et 4 jours de repos. Je l’ai toujours apprécié. Je ne pense pas m’être heurté pour quoi que ce soit pendant les années où je l’ai côtoyé. Je lui ai récupéré un enregistreur où il aimait voir la température extérieure près de sa maison. Il m’en a toujours été reconnaissant. Il est absolument adorable. Je l’ai croisé ce jour alors qu’il promenait son chien. Mais ce qu’il fait encore maintenant et aussi quand il bossait dans cette usine, m’a fasciné et me réconcilie avec l’humanité. Tous les jours, il vient nourrir les chats (plus ou moins sauvages) qui vivent dans le stock. Il achète des sacs de croquettes. Il m’a dit qu’ils sont une dizaine. Il m’a aussi affirmé avoir régulé le nombre en faisant appel au vétérinaire du coin ou à la SPA.
Depuis sa retraite il continue. Je le croise souvent. Il me parle de ses chats. Certains sont totalement sauvages, d’autres s’approchent un peu. Mais il aime les nourrir et des hommes comme cela nous réconcilient avec l’humanité. Merci René.
Et aujourd’hui j’ai appris que les 2 secrétaires (qui ne font plus du tout de secrétariat) on commencé à nourrir d’autres chats qui vivent (on ne sait ou) de l’autre côté. Notre usine est largement entourée de parcs forestiers bien entretenus il y a quelques dizaines d’années mais désormais largement délaissés. Ce n’est pas productif.
Sur la blogosphère, il y a un fait qui m’a largement interrogé. En se promenant sur tous les blogs que j’apprécie, via des liens de blogs qui m’envoient vers d’autres liens de blogs qui eux même m’envoient vers d’autres blogs, il y a absolument partout des chats et très rarement des chiens. J’ai fait un petit récapitulatif des blogs (ou des posts) où les chats sont présents et les gueules de tous ces greffiers sont fascinantes. Je ne crois pas que ce sont les maîtres qui ont un chat, ce sont les chats qui choisissent leur maître.
Quelques liens qui parlent de nos maîtres les chats :

Valérie

Loup

Fred

Certains les utilisent à des fins de promotion de leur blog (je blague)

Christophe et encore lui le lendemain Christophe 2

Lui qui devient gaga et ne parle plus que de son chat depuis quelques jours alors qu’on attend la suite de ses aventures américaines.

Pascal1 et Pascal2 et  Pascal3

Et le chantre du poil qui aimerait bien que d’autres poils viennent caresser les siens quand il rentre à la maison: Tambour Major

Et des sites dédiés avec plein de gueules de greffiers:

Le chat ce j’en foutre

Dieu des chats

Bonjour le chat

Et moi qui me demande si je ne vais pas prendre un chat dans mon appartement. Celà me trotte dans la tête depuis bien longtemps.

 

L’école de la république

A l’heure où tout le monde parle d’identité nationale je vais vous narrer les souvenirs heureux de mes années à l’école primaire.
J’habitais à l’époque dans un village des Vosges. Il y avait trois écoles primaires dans ce village car il était très étendu en superficie. Mon école se situait près du centre dans une grande bâtisse qui avait abrité la Gestapo pendant les années noires de la seconde guerre mondiale. Une plaque en granit apposée à gauche de l’entrée principale nous le rappelait tous les jours. Il y avait 3 classes. La maternelle était tenue de main de fer par une institutrice qui attachait dans le dos la main des gauchers pour les forcer à écrire de la main droite. Ce fut mon cas. Les CE1 et CE2 était tenu par la femme du maître qui régnait sur les CM1, les CM2 et les certificats d’étude. 3 ou 4 élèves passaient le certificat d’étude primaire qui si ils l’obtenaient, serait leur seul diplôme. Les élèves sans distinction de race, de religion, de niveau social fréquentaient cette école.
Les salles étaient chauffées en hiver par un gros poêle à bois situé au milieu de la classe. Il était entouré d’un grillage afin que les écoliers ne se brûlent pas à son contact. La commune se chargeait d’approvisionner en bois les différentes écoles du village. Une fois par an nous étions tenus de rentrer le bois coupé dans un hangar situé à côté en faisant la chaîne.
A tour de rôle, 2 élèves devaient venir plus tôt le matin pour apporter dans la salle de classe 2 gros paniers en osier remplis de bûches.
La cour de récréation comportait trois toilettes à la turque en béton fermées chacune par une demi porte en bois. Le nettoyage au jet d’eau était aussi à la charge des élèves.
Je dois être un des derniers en France à avoir appris à écrire à la plume Sergent Major. Ma sœur de 2 ans ma cadette à eu droit au stylo à bille.

La gauloise

La gitane

Chaque pupitre en bois comportait un trou en haut à droite dans lequel se trouvait un encrier en porcelaine blanche. Le maître d’école le remplissait chaque semaine. L’encre était violette. Si nécessaire on changeait la plume. Ils y avaient de 2 types, la gauloise de forme classique que j’utilisais et la gitane dont l’intérieur était cranté. Les cahiers au papier plutôt gris étaient aussi fournis par l’école. L’écriture à la plume avait pour inconvénient de faire parfois des trous dans la feuille. On arrachait la page et on recommençait. La journée de classe débutait systématiquement par une leçon de morale. Tous les jours était écrite sur le tableau noir une maxime, une sentence, un vers de poème ou un proverbe et le maître se chargeait de le commenter. Les cours d’orthographe, de calcul et autres rythmaient le reste de la journée. L’orthographe et le calcul mental étaient notre cauchemar. Une faute dans une dictée coûtait 4 points de moins sur une note sur 20. Comme les dictées étaient longues le zéro était vite atteint.. Notre instituteur distribuait des bons points lorsque nos exercices étaient justes. 10 bons points donnaient droit à une image. Comme les écoliers qui passaient le certificat d’études étaient tenus de chanter, nous apprenions avec eux des chants plutôt patriotiques comme le chant du départ, le chant des partisans ou même les premiers couplets de la Marseillaise. Parfois le maître allumait un gros poste à lampes se trouvant dans le fond de la classe et nous suivions les leçons de chant données (si mes souvenirs sont bons) par France Culture.
Notre instituteur était très gentil même si il lui arrivait parfois de tirer les oreilles ou de casser des règles en bois sur la tête des récalcitrants. Avec la sergent major, la règle en bois carrée peinte d’une couleur différente de chaque côté faisait partie des accessoires indispensables à notre éducation. Il arrivait parfois que nous soyons retenus le soir pendant une heure après la classe si nos résultats étaient mauvais. Nous avions en général à recopier une centaine de fois le mot que nous avions écorché. Mon père doublait souvent la punition. Le sport se résumait à de la gymnastique dans la cour, du grimper à la corde. Le jeudi après midi nous allions au CIS (Centre d’initiation sportive). En fait nous allions courir en forêt une heure de temps encadrés par un jeune instituteur fraîchement débarqué.
Notre jeu principal pendant la récréation était le jeu de billes. Nous utilisions des billes en verre irisées de couleurs ou des billes en terre cuite.
Les « beuillons » étaient en acier. Je pense qu’il s’agissait de billes de roulements. Nous faisions des échanges de billes et d’images trouvées dans les plaques de chocolat de marque « Coop ». Les commerçants du village faisaient encore des tournées avec des camionnettes poussives chargées jusqu’à la gueule.
Au printemps de temps en temps un troupeau de moutons passait pour la transhumance. Le maître nous alignait devant l’école pour le regarder passer. Celui-ci était aussi apiculteur. Dans le jardin derrière l’école se trouvait son rucher. Quand il y avait essaimage il nous mettait dans la cour et partait récupérer son essaim.
Quand dans la semaine il y avait un enterrement, le maître autorisait les « enfants de chœur » à quitter la classe et aller servir. J’aimais beaucoup les enterrements car le curé du village nous payait pour servir. Il nous donnait 5 francs ce qui représentait pour nous une fortune. Comme loisirs « artistiques » nous faisions du dessin, de la peinture ou de la pyrogravure sur de petites planches en contreplaqué. Les meilleurs dessins étaient accrochés aux murs.
Une fois par an un gros camion gris équipé d’un appareil de radiographie venait se garer devant l’école pour que les élèves fassent une radio des poumons. La tuberculose était encore présente et le dépistage systématique. J’ai du recevoir dans ce camion une dose de rayons X que je ne recevrai plus dans le restant de ma vie.
A l’heure où on parle d’identité nationale, de délinquants mineurs, de communautarisme, de racisme, d’antisémitisme, il n’y avait rien de tout cela dans cette école. C’est sûr que dans ce village, il n’y avait pas la mixité actuelle mais le maître aurait veillé au grain. J’en suis sûr.
J’ai appris plus tard que retiré dans le Sud de la France, il s’était perdu en forêt et n’avait jamais été retrouvé. Je garde pour lui et sa femme qui l’avait devancé dans ma période primaire une profonde admiration. Il m’a appris à écrire et à compter, mais il m’a appris bien plus : Le respect du prochain. C’est aspect de la République manque cruellement aujourd’hui.

Gégé

Arc et Senans

Je fais partie d’une association qui a des antennes dans toutes les régions de France. Chaque région se fait presque un devoir d’organiser des week-ends touristiques de temps en temps.

Le 11 juillet, c’est la Bourgogne-Franche Comté qui organisait un week-end autour du sel. Nous avions rendez vous le samedi à 10H30 pour la visite de la saline d’Arc et Senans.

La saline d’Arc et Senans est un des seuls bâtiments industriels du 18ème siècle. L’architecte était Claude Nicolas LEDOUX, grand amateur de colonnes et de style grec et aussi à son niveau homme du siècle des lumières. Il avait l’ambition d’y construire une ville complète avec tous les bâtiments indispensables. Usine, logement des ouvriers, thermes, gymnase, lupanar (en forme d’appareil génital masculin en vue de dessus) et même un bâtiment « cimetière ». Seule une partie de l’ambitieux projet a été réalisé car le roi Louis XV et la révolution française deux décennies plus tard a freiné l’ardeur de l’architecte.

Il en reste tout de même un ensemble architectural en demi cercle très bien restauré, même si les incendies, les abandons divers l’ont fait souffrir. Pour la petite histoire la saumure (eau + sel) était acheminé par gravité depuis Salins les Bains à 26 kilomètres de là par des tuyaux en bois. Le lieu avait été choisi à cause de la proximité de la forêt de Chaux énorme réserve de bois. La saumure était chauffée dans quatre grands poêles pour être évaporée, concentrée et ainsi produire les pains de sel. A cette époque, le sel était le seul moyen de conserver des aliments et était lourdement taxé (gabelle). C’est pour cela que la saline ne comporte qu’une entrée afin que l’administration puisse tout contrôler.

Au centre du demi cercle, la maison du directeur qui servait aussi de chapelle.

De chaque côté « les usines » où on évaporait la saumure. Sur le demi cercle les bâtiments des différents corps de métier. A l’étage logeaient les ouvriers. A l’extérieur du cercle les jardins.

Au delà de l’aspect imposant des bâtiments, on ressent toute la misère que devait supporter les ouvriers (les enfants étaient chargés d’enlever les cendres sous les poêles car celle-ci se trouvaient à seulement 1m du sol). Dans les bâtiments la température avoisinait les 50 degrés avec beaucoup d’humidité. Élément exceptionnel à l’époque les ouvriers ne logeaient pas sur leur lieu de travail mais dans d’autres immeubles de la saline. Il est certain que c’est grâce à l’immense talent de notre guide que j’ai énormément apprécié cette visite.

Le week-end s’est continué à Salins les Bains ville également dédiée au sel puisqu’une saline a fonctionné jusqu’en 1962 sur le même principe que celle d’Arc. La visite de la ville nous montre qu’à l’époque ceux qui possédaient le sel possédaient une richesse extraordinaire. La ville est devenu une ville thermale et comme toute ville thermale elle en possède un charme suranné. Qui a vu Plombières Vichy ou Amélie voit Salins. Villes thermales encaissées que l’impératrice Eugénie a fait se développer au 19ème siècle, mais villes qui ont eu du mal à s’adapter à notre époque. Moi j’apprécie l’ambiance très reposante.

Bref un week-end comme je les aime. Et si vous passez par ces lieux, faites un détour, cela vaut le coup.

Gégé