Archives Journalières: 16 Mai 2010

Les malheurs de Lilli et les garçons

Bonjour tout le monde,

J’espère que vous allez bien. Voici une nouvelle histoire que l’on pourrait classer dans la rubrique « Les grandes haines de la vie » !

Bref, je suis célibataire. Et jeune, très jeune trentenaire. Mais je le vis plutôt bien. Il n’empêche qu’en trentenaire célibataire digne de ce nom, je cherche quand même l’homme parfait… grand, cultivé, intelligent, gentil et accessoirement qui ne m’écœure pas. Bref, une denrée extrêmement rare, je me demande même s’il existe…

Pour replacer l’histoire dans son contexte, lorsque j’avais 17 ans, je suis partie pendant une année entière en Australie, ce fut la plus grande expérience de ma vie, je l’ai ressentie comme le point final sur une époque appelée l’adolescence.  Je vivais dans une famille d’accueil formidable avec qui d’ailleurs je garde toujours contact. Cette famille accueillait depuis plusieurs années des étudiants d’échange du monde entier, Indonésie, Colombie, Allemagne, Finlande, Suisse, etc. Et puis un jour moi ! 😀 et après moi encore, notamment un jeune homme italien que j’appellerai « Franco » pour garder l’anonymat.

Et voilà presque 10 ans après mon retour en France, je reçois un message sur Facebook de ce Franco : Salut je m’appelle Franco, est-ce que tu es bien la « mon prénom » qui a vécu un an chez « nom de ma famille d’accueil » en Australie à Perth ??? Je me présente je suis Franco, j’ai vécu chez « nom de ma famille d’accueil » juste après toi. Ils m’ont tellement parlé de toi que je voulais absolument te rencontrer. Je vis sur Paris en ce moment. Est-ce que tu penses que ce serait possible qu’on se voit ?

Je fus interpellée par ce message mais très heureuse de trouver une personne avec qui je pourrais reparler de cette époque, qui avait vécu la même chose que moi ! Je répondis par la positive et nous nous rencontrâmes pour le temps d’un déjeuner. Franco est un jeune homme italien, très charmant, intelligent, avec beaucoup d’humour, bref, je passai un excellent moment en sa compagnie. Après ce déjeuner chacun repartit vaquer à ses occupations professionnelles. Après quelques mois, nous nous revîmes pour un autre déjeuner. Il vivait toujours sur Paris et a priori avait décidé d’y rester, amoureux de Paris qu’il est.

Le déjeuner se passe toujours parfaitement bien, je commence à me dire qu’il est vraiment très charmant, et qu’il est vraiment plaisant de discuter avec lui. Oui il est cultivé, intelligent, il a l’air d’être très gentil, il a un regard doux et attentionné. On parle de nos vies respectives, oui il ne parle pas que de lui, il me pose des questions sur moi, ma vie, mes loisirs, mes passions, bref, un véritable échange…. Et là, comme toute bonne trentenaire célibataire, je commence à m’imaginer ce que pourrait être une vie commune avec lui… sûrement très douce et belle… il aime les voyages, il parle quatre langues, un métier intéressant… mais serait-ce possible ??? l’homme parfait est devant moi !!! bon il a juste un an de moins que moi mais qu’est-ce donc un an quand il s’agit de l’homme parfait ??? En plus j’aime le fait qu’il est étranger, il pourrait me faire découvrir son pays, l’Italie, que je ne connais que trop peu ! Bref, je commence à être totalement sous le charme…

La discussion continue :

Moi : mais pourquoi avoir cessé ton boulot qui te faisait voyager dans le monde entier ? C’est une véritable chance de pouvoir être payé pour voyager, découvrir les cultures différentes !

Franco : Oui je sais c’était formidable, j’ai appris tellement, mais j’ai à Paris le confort que je ne trouve nulle part ailleurs, cette stabilité nécessaire pour bâtir une relation de couple !  … Bla bla bla … (oh il veut se caser !! trop cool !) … bla bla bla … et puis ici à Paris, je peux vivre mon homosexualité pleinement, … bla bla bla …

Arrghh… Je garde ce sourire béat qui orne mon visage, surtout je ne montre pas que je viens de faire une chute vertigineuse d’au moins 20 étages… Mais bon dieu !! comment je n’ai pas pu le voir avant !! bien sûr c’était trop beau… mais quelle conne je suis d’avoir cru que l’homme parfait pouvait être devant moi et célibataire et HETEROSEXUEL !!!!!!!!!!!!!!!!

Et oui pour les personnes qui ne vivent pas sur Paris, il faut savoir que 50% des hommes qui vivent à Paris sont homosexuels, 35% sont casés et sur les 15% qui restent, ce sont soit des coureurs, soit des pervers, soit des boulets… Adieu monde cruel… comment veux-tu que la belle et jeune célibataire trentenaire que je suis, trouve son homme parfait ??? snif snif…

En tout cas, à défaut d’un compagnon parfait, j’ai gagné un ami très intéressant avec qui j’aime discuter et sortir au théâtre ! 😀

Au mois prochain !

Biz à l’œil !

Lilli