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Touches everything I’m in, Gotta have it every day

Les vacances arrivent.

Chaque année, le mois de juillet est mon mois préféré. Dans quelques semaines, je serai complètement au fond du gouffre de retrouver cet environnement de travail un peu naze, mais là je me réjouis de tout laisser derrière moi.

Je ne suis pas resté enfant pour beaucoup de choses mais il en est une sur laquelle je n’ai pas changé de point de vue. Je fonctionne au rythme des années scolaires. Cette manie horripilait mon ex qui ne savait jamais quelle période je souhaitais évoquer lorsque je disais « l’année dernière » ou qui cherchait à semer le doute dans mon esprit en me demandant de quelle année, selon moi, faisaient partie les mois de juillet et août… C’est quand même facile de comprendre que les mois de juillet et août n’appartiennent à aucune année, qu’il s’agit d’un moment spécial qui n’a pas besoin d’autre définition que celle de Grandes Vacances, non?

Oui parce que s’il y a un moment au cours duquel tout s’arrête, s’il y a un moment propice au fait de remettre les compteurs à zéro et de prendre de nouvelles résolutions, c’est celui des Grandes Vacances. Vive l’oisiveté, vive le soleil, vive la plage, vive l’insouciance, vive le vide. Plus rien n’a d’importance que de s’occuper de soi. La vie est sur pause.

Alors ce matin, j’ai eu un haut le coeur lorsque j’ai lu ce titre repris par l’ensemble des journaux du jour:

LA FIN DES GRANDES VACANCES…

Parce que ça fait quelques années que je me bats avec moi-même pour accepter le fait que les amitiés, les liens, les gens, les week-end, les joies, la sensation du travail accompli ne sont pas des situations vouées à la permanence, mais que JAMAIS – ô grand jamais – je n’aurais pensé qu’un jour les grandes vacances feraient partie de ces choses que je regretterais en me remémorant les moments d’insouciance collective d’une société certaine qu’il ne se passera rien de mauvais durant deux mois – si l’on excepte les morts de vieux dans des appartements mal aérés et dans des maisons de retraite vétustes.

Alors cette année plus que les autres, je me donne pour mission de profiter de la mer, du soleil, de la Grèce, de cette pause que je m’accorde non seulement en juillet, lorsque tout s’arrêtera brutalement, mais également en août, lorsque je reprendrai doucement le chemin du bureau, lorsque le téléphone restera silencieux, que ma boîte de réception sera vide, lorsque les dossiers n’avanceront pas et que je me prélasserai en terrasse au cours de longues pauses méridiennes.

It will be, it will be so nice!